Farce ou friandise ? (ex-Tercera contre ex-capitaine jūnibantai)

Urahara Kisuke se sentait responsable de tout ce qui arrivait de mal ces derniers temps dans la Soul Society et à Kurakara et il voulait agir avant que ça ne prenne des proportions considérables. La principal source de ses soucies actuels était le Hueco Mundo et Aizen à sa tête et la raison de sa culpabilité, le Hogyoku qu'il avait créé et qu'Aizen s'était arrangé pour mettre la main dessus. L'ancien vice-capitaine du Vizard Hirako Shinji l'utilisait déjà pour se créer une armée d'arrancars et prévoyait de détruire Karakura, Kisuke ne pouvait pas laisser faire ; il ne pouvait accepter qu'on utilise son invention pour tuer tant de monde et créer des êtres comme Yammy. Heureusement, ce capitaine renégat n'avait pas encore mit son maître plan en exécution et Kisuke avait encore une chance, même infime, d'empêcher que tout dégénère en guerre paradis contre enfer avec la Terre et les humains au milieu. Le vendeur de bonbons avait profité de son garganta personnel pour se glisser dans le désert sans fin de l'Hueco Mundo même si sa cible était le donjon de Las Noches, du moins c'est qu'il lui paraissait le plus logique comme cachette pour son Hogyoku volé.

Avant de devenir un célèbre vendeur de sucrerie, Kisuke avait été capitaine et encore avant, membre de l'Onmitsukidō, les forces spéciales de la Soul Society, et s'est ainsi que grâce à son manteau masquant totalement son Reiatsu, il espérait se faufiler dans la gueule du loup et tout arranger... il n'avait pas prévu la mer de sable blanc à traverser avant d'atteindre le palais et un costume noir dans une désert de sable blanc, ça fait tâche. C'est ainsi que spirituellement caché et visuellement évident, il commença sa longue traversée du désert, en espérant ne rencontrer personne d'hostile et que le voyage ne dure pas trop longtemps, il n'avait pas prit beaucoup d'eau ; il pensait aller le plus vite et le plus discrètement possible. Mais le commerçant n'était pas un manchot et il avait plus d'un tour dans son sac et ce n'était pas un simple hollow qui allait résister à sa chère Benhime et dans le cas d'un arrancar, il avait toujours ses poupées gonflables de lui ; un futur cadeau pour Yoruichi ?

Sous la lune qui ne semblait pas vouloir se lever, Kisuke avançait sans rien dire dans le désert sans fin, alternant la course et la marche, le terrain n'étant pas vraiment un modèle de stabilité. Heureusement, il n'y avait pas encore eu de tempête de sables... ou de monstre des sables ; ce désert semblait désertique et l'homme aux bonbons ne s'en plaignait pas... même s'il n'aurait pas été contre d'avoir la mer pour aller avec la plage. Peut-être que c'était ce grand bâtiment la piscine et au vu de la taille ça devait être une piscine olympique ce qui donnait un espoir aux vivants et aux esprits ; Aizen ne créait pas une armée mais sa propre équipe olympique de natation pour les jeux d'été de 2016 au Brésil.

Et encore et toujours, Kisuke Urahara, capitaine, agent secret, gardien de prison, inventeur, confiseur traversait un désert qui semblait jamais ne vouloir finir.

Étrange de revenir dans ce désert. Surtout dans ces conditions. C’est comme si rien n’avait changé.
Pensive, Nelliel porta son regard au loin. Cela faisait tout juste deux semaines qu’elle avait réintégrer l’espada, et elle partageait désormais le numéro 5 avec Nnoitra. D’ailleurs, ce dernier ne vit pas d’un très bon œil que son ancienne rivale puisse accéder au même rang que lui. Lorsque Aizen avait annoncé le retour de la jeune femme aux cheveux verts dans leur rang, le quinta en était resté bouche bée. Mais quand le seigneur de Las Noches informa ses troupes de la position de l’ex-tercera au sein de l’espada, Jirga protesta. Jamais il n’y avait eu de double numéro et il rendit Nell responsable de cet affront qui touchait à son honneur. Partager sa place avec une femme (et surtout elle) était la pire chose qu’il avait pu lui arriver… Devinant les pensées de l’arrancar, Aizen lui avait cependant fait comprendre que ses décisions ne pouvaient aucunement être discutées. Ce fut donc rageusement que Nnoitra quitta la pièce…

Depuis, Nelliel avait pensé retrouver Nnoitra dans un couloir, dans le but de la provoquer… Dans le but d’obtenir d’elle un énième combat qui ne signifiait, au regard de la jeune femme, pas grand-chose. Se battre n’avait rien de plaisant, aussi, elle fut d’un côté soulagée de constater que le quinta se tenait tranquille, mais d’un autre côté, elle trouvait ça inquiétant ce manque de réaction… Et en se rappelant ce dont il avait été capable de nombreuses années auparavant, elle restait sur ses gardes.

Le Hueco Mundo… Immobile, elle se tenait là, à l’extérieur de l’enceinte du palais de Aizen. Seule. Ses fraccions ? Occupées. Et Nelliel n’avait pas besoin de Pesche et Dondochakka… Après tout, elle ne souhaitait que se dégourdir un peu les jambes.

C’est donc assez décontractée mais toujours vigilante que la nouvelle quinta sillonnait les vastes étendues désertiques, détectant ci et là des énergies spirituelles provenant des hollow qui trainaient aux alentours. Mais alors qu’elle continuait son petit bout de chemin en solitaire, une ombre au loin se dessina, et Nell avait beau cherché, elle ne ressentait aucune énergie spirituelle provenant de ce mystérieux… hollow ? Curieuse, l’espada usa de sonido pour apparaître devant « l’ombre », lui coupant ainsi la route.

Elle découvrit alors le visage du visiteur… Et il apparaissait qu’il n’était point hollow… Arrancar ? C’eut été possible, puisque l’étranger se dissimulait derrière une cape surmontée d’une capuche. Mais instinctivement (et parce qu’il fallait pas être très intelligent pour le comprendre), elle comprit en croisant le regard de l’homme en face d’elle qu’il n’appartenait pas à ce monde, mais plutôt à celui du Seigneur Aizen. Un shinigami. Voilà ce qu’il était. La jeune femme soupira.

« Je pense connaître l’objet de votre visite… S’il vous plait, retournez sur vos pas et rentrez chez vous… »

Autant que faire se peut, Nell préférait éviter les combats. Elle répugnait à sortir le sabre pour se lancer dans une joute au cours de laquelle l’un des deux combattants finirait par tomber aux pieds de l’autre, agonisant. La violence était détestable. Mais parce qu’elle servait le Seigneur de Las Noches, elle ne pouvait décemment laisser passer cet homme… S’il refusait d’obtempérer, alors le combat s’avèrerait nécessaire…

Kisuke Urahara a longtemps été un espion, un espion efficace – est-il réellement besoin de le préciser ? – au sein de l'armée du Gotei 13 et au service de la chambre des 46 Chuôs, il n'était donc pas un grand adepte du combat frontal ; c'était pour cette raison qu'il avait tout fait pour cacher son reiatsu aux hommes et apparemment femmes d'Aizen. Mais son plan, et c'était une faute grave pour un agent de sa trempe, ne prenait pas en compte la spécificité du terrain, du désert de sable blanc du Hueco Mondo, le rendant évident aux yeux des vigiles hollows ou arrancars donc des beaux globes oculaires de la "jeune" Nelliel Tu Odelschwanck. Nel, qu'il ne voulait pas combattre comme l'aurait fait beaucoup d'autres shinigamis imprudent ou simplement drogué par la violence, se planta devant lui, lui enjoignant de faire rapidement demi-tour ; il lui fallait donc gagner du temps pour réfléchir à un plan, ce n'était pas de la lâcheté mais du bon sens tactique car il vaut mieux connaître son ennemi avant de lui rentrer dans le lard que de foncer tête baissée en espérant devenir subitement plus puissant en cours de bataille... ce plan ne fonctionne que si on a les cheveux roux et le vendeur de friandises avait les cheveux blonds comme les blés même si la base de son alimentation était le riz. Le beau gosse commença donc à mentir à la belle, espérant l'embrouiller et ainsi prendre l'ascendant sur son adversaire du jour. Ayant déjà fait l'expérience du combat contre cette race d'hollow, son expérience en appelait à sa prudence et à frapper fort dès le premier coup avant même qu'il n'est pu riposter ou lancer un celo puissant et dévastateur.

"Le seigneur Aizen m'attend." dit-il d'une voix froide et monocorde comme pour imiter le comportement habituellement admis des hommes du capitaine renégat. Il n'y avait qu'à voir Gin ou Tôsen qui n'était du genre très sympathique avec quiconque autre que le voleur du Hogyoku et meurtrier recherché par toute la Soul Society.

Comme prit d'une bouffée d'optimisme, il se dit que si cela ce trouvait, la ruse – aussi grosse soit-elle – allait fonctionner mais sachant aussi faire preuve d'un esprit froid et cartésien, essentiel vu la vie qu'il menait, il n'y croyait pas vraiment et commença, à l'abri des yeux sous sa cape, un kido de type bakudo pour pouvoir entraver, au besoin, l'espada. La mission devait rester au maximum secret, sinon autant retourné dans son magasin, il n'arriverait jamais à prendre de force seule la forteresse de l'ennemi de toutes vies. Il fallait donc empêcher toute effusion gigantesque de reiatsu entraînant la fin définitive dès lors l'attention du maître des lieux et donc la fin de sa mission. Le combat était pour autant presque totalement inévitable mais avec sa Benhime pour le protéger et son kidô pour finir rapidement le combat, il ne serait qu'un épiphénomène... enfin, si la dame n'est pas aussi puissante qu'il aurait pu l'évaluer.

Le seigneur Aizen l’attendait ?
Nelliel soupira. Le mensonge était gros. D’autant plus que si « invité » il devait y avoir, le maître de Las Noches n’aurait pas manqué de le signaler aux membres de l’Espada. En tout cas, le coup de bluff était osé… Les dires de l’homme contrastaient énormément avec la tenue du visiteur, qui semblait être faite pour passer inaperçu. Quoiqu’il en fût, l’espada qui faisait face au nouvel arrivant lui fit remarquer combien son explication ne tenait aucunement la route.

« Etrange façon de s’habiller pour quelqu’un qui est attendu. » Constata simplement l’arrancar, révélant par la même occasion qu’elle ne croyait absolument pas celui qui se trouvait devant elle.

« Je crains de devoir réitérer ma demande. Faites demi-tour je vous prie, le Seigneur Aizen ne vous recevra pas… »

En usant de la ruse, l’homme semblait plutôt enclin à user de méthodes non violentes. Et c’était parce qu’elle appréciait cet état d’esprit qu’elle lui proposa une dernière fois de partir de son chef, afin d’éviter un combat inutile. Inutile ? Non, pas pour tout le monde… Elle savait bien que si la méthode « douce » ne marchait pas, le shinigami en face d’elle ne rechignerait pas à engager le combat. Après tout, s’il avait fait tout ce chemin jusqu’ici, alors surement qu’il ne repartirait pas à cause d’une arrancar… Face à l’immobilisme de l’arrivant, Nel se fit plus menaçante, cherchant à dissuader ainsi le shinigami de continuer sa quête.

« Je me nomme Nelliel Tu Odelschwanck, quinta espada au service du Seigneur Aizen. »

A ces mots, elle sortit son zanpakutô de son fourreau, pointant celui-ci vers l’homme blond. Nul besoin pour lui de comprendre que s’il n’accédait pas tout de suite à la requête de la jeune femme aux cheveux verts, une confrontation des plus violentes allait s’en suivre.
Les secondes passèrent, les deux protagonistes se jaugeant du regard. Très bien… S’il ne se décidait pas à bouger, alors le devoir de Nelliel en tant qu’espada était de lui faire comprendre qu’il était inutile qu’il s’attaque au palais de Las Noches, alors qu’une multitude de guerriers tous plus puissants les uns que les autres l’attendaient de pied ferme.

« C’est ennuyeux… Vous ne semblez pas vouloir quitter le Hueco Mundo… »

Et s’il refusait, alors elle n’avait plus le choix. S’élançant dans un sonido, elle réapparut derrière Kisuke, faisant vibrer en même temps l’air dans lequel elle évoluait, provoquant alors un son caractéristique. La lame vint frapper l’individu d’un mouvement horizontal et précis, à hauteur de la nuque. S’il n’était pas assez rapide pour éviter ou contrer, alors sa mort serait la plus rapide possible… Si Nel n’aimait pas combattre, elle aimait encore moins provoquer une lente agonie pour rien… L’époque de la barbarie était révolue selon elle, nul besoin qu’elle agisse donc dans cette optique.

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