Soi Fon Vs Zaraki

Les légumes, coupés comme ceci, en petit carrés bien fait. Les olives dans les soucoupes. Les serviettes en papier, pliées en forme de fleur. Les tartines de boursin, bien coupées et tartinées. Ce truc humain était étrange, sentait le chimique, mais apparemment avait bon goût. Et puis, Elle mange tellement! ~
"Elle" lui avait proposé de se retrouver dans un studio à Karakura qu'Elle louait -on se demande bien pourquoi- pour faire un "picnic". Soi avait accepté, rougissante de surprise et de joie.

Partie donc pour une pseudo mission afin de se débarrasser de son bedonnant Omaeda, la taisho s'était précipitée pour rendre le studio agréable. Habillée à la mode humaine -un T-shirt sans manche noir et blanc par dessus un sarouel noir- elle passait inaperçue -ou presque-.
Actuellement, elle préparait le repas: 30 bentos pour Elle, bien sûr, cela n'était pas de trop! Plus le lait, les crackers, les biscuits, le thé en fin de repas, les gâteux, les fruits -fraises, pêches, abricots, nectarines etc-.
Elle était stressée, rigide, marchant comme un robot, le regard fixe, concentré, comme si elle allait passer un concours. Elles avait les sourcils froncés, absorbée par le taillage du gruyère en cube.

Il fallait que tout soit prêt pour son arrivée! Son arrivée! Ah, Yoruichi-sama! ~
Elle avait pas intérêt à se ramener avec Urahara! Raaah, Urahara! Aie!

Soi venait de se couper avec son couteau. Elle suça ses doigt plein de boursin, -hey pas mauvais ce fromage finalement!- et regarda le cadran. Il était bientôt l'heure! La la la la~~

Oh oui! De la musique! Le regard de la jeune femme s'illumina.
Cela risquait de faire trop peut-être? Oh mais cet appartement était tellement sombre, un peu de gaité serait une bonne chose!

Elle papillonnait dans le petit studio, allant de ci, de là. A quelle impression de liberté elle avait d'un seul coup! Elle ne comprenait pas d'où cela venait exactement, peut-être de partager un secret avec Yoruichi, ou bien d'avoir la chance de partager un repas avec elle! Peut importait, elle s'en fichait pas mal au final. Elle avait envie de danser, de chanter!!

Elle alla vers la radio digitale, et l'alluma. Quels disques y avaient-ils? Oh, ça, ça a l'air d'être bien!

Elle inséra le CD dans le lecteur, et mis le volume à fond. C'était rythmé, dansant, très plaisant! Elle couru vers la porte fenêtre qui menait au balcon, et sortit danser au soleil. Elle appuya ses mains sur le rebord et respira un grand coup la douce odeur de pot d'échappement. Ah, quel bonheur! Elle revint au centre de la loggia, et se mit à danser en rythme. A force de se dandiner, elle avait un peu le tournis, mais cependant n'arrêtait pas, et se mit même à chanter -un peu faux-:

-Yes, I've been brokenhearteeeeeeeeeeed
Bluuuue since the day we parteeeeeed
Why, why did I ever let you go?
Mamma mia, now I really knooooow,
My my, I could never let you gooooo!!!!♫

Comment connaissait-elle les paroles? Dieu seul savait. Heureusement, elle suivait le rythme. La taisho n'avait même pas remarqué qu'elle avait toujours son couteau à la main, et quand enfin l'information atteignit son cerveau, elle l'utilisa comme micro.
Le four se mit à sonner. Ah, le gâteau au chocolat devait être cuit! ~~

Elle se dirigea en sautillant vers la kitchenette, posa le couteau, et armée de gants anti-chaleur, ouvrit la porte du four et attrapa le plat. Le gâteau avait une jolie couleur de trop cuit, et semblait même un peu raté et trop dur, idéal pour s'arracher une dent. Il était par-fait! Elle trouva qu'elle s'améliorait en cuisine.
Soi le posa sur la table de travail, et reprit son couteau, rechantant un solo.

-Mamma mia, here I go again, my my, how can I resist you? ♫ mais fut prise d'une violente quinte de toux pour être allée trop haut dans les aigus, aussi s'arrêta-t-elle de chanter pour rendre un poumon.

Sur le balcon, un bruit sec et mat se fit entendre. Soi l'entendit, se précipita sur les lieux, et sans regarder de qui il s'agissait, bondit dessus en criant:

-Nya-aaaaaa!~ Yoruichi-sama!

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'Battle Royal' :

Le monde des humains... Quel ennui ! Ils ont tous l'air plus faible les uns que les autres ! Et ces vêtements... bon, sur ce point là, ça peut aller, ça ne me gène pas trop. Une veste en jean (manches déchirées), un pantalon ample, et ça suffit. Je ne me souviens même plus de ce qui m'a poussé à venir. Je baissai les yeux pendant que je marchais. Ça me revient maintenant...

Flash back.

-Ken-Chaaaan ? ~
-Quoi ?
-Ne sois donc pas si grognon ! Je voudrais qu'on aille dans le monde réel !
-Hein ?!
-Keeeeen-Chaaan ! J'en ai marre de me morfondre ici ! On s'ennuie à mouriiiir ! C'est toujours les mêmes qui s'amusent ! Moi aussi, je veux aller dans le monde réel !
-C'est non.
-Dis ouiii !
-Nom de... C'est d'accord, c'est d'accord !
-YOUPIIII !

Fin du flash back.

Cette gosse est intenable. Je ne savais pas pourquoi j'avais accepté... je n'arriverai jamais à lui refuser quoi que ce soit. Elle a l'air de s'amuser beaucoup plus que moi ici. On s'arrêta sur la terrasse d'un restaurant. Yachiru en avait marre de marcher, et elle ne voulait pas monter sur mon épaule car elle disait que la veste en jean est moins confortable que mon manteau de capitaine habituel. Je suis d'accord avec elle, mais pas question qu'on s'arrête toutes les trois minutes à chaque fois qu'elle a faim. Elle se gavait de... justement, je n'ai aucune idée de ce que ça pouvait être. Des petits bâtonnets jaune orangé, grillés et possédant une senteur... délicieuse. Je regardai à gauche et à droite rapidement avec un air pathétique, comme si des personnes qui pourrait me connaître autre que Yachiru pouvaient passer par ici ! Hop, je pris une de ces choses à Yachiru pendant qu'elle bavait en regardant la glace avec supplément chantilly de la table d'à côté. Mmmh... c'est vraiment pas mauvais... pas mauvais du tout même ! J'en reprendrais bien une... Mais à ce moment là, une autre odeur vint me chatouiller les narines. Une odeur beaucoup moins agréable que la précédente... du fromage ? C'est horrible... mais d'où cela pouvait-il venir ? Je me levai et marchai pour trouver la source de cette puanteur. J'entendis alors, en passant près d'un bâtiment:

"Maa ia, hee I go aain, my my, ho an I eisit ou? ♫"

Je n'entendais pas vraiment très bien, ça ressemblait a un chant. Bon, la chanteuse n'a pas une voix géniale non plus... je crois que l'odeur vient de cette ruelle...

« Hé ! Toi la ! Ouais, toi la, avec la coupe de bouffon du roi ! File moi tout ton blé ! »

Je me retournai. Un gars avec une cicatrice sur le visage et des airs de bandit tenait... une chose. Il veut se battre ? Je fonçai sur lui. J'entendis un 'Paaaaaa'... on dirait presque un canon à kido, mais en plus petit. Le projectile me frôla l'oreille. La musique sortant du bâtiment de juste a côté avait couvert le bruit. Mon poing s'enfonça dans son estomac avant qu'il ne tombe au sol, raide.

« Quoi ? C'est tout ce que tu sais faire ? »

J'entendis celle qui chantait en train de tousser. Tiens, bien fait. Une chose tomba à mes pieds en même temps que lui. Le mini canon. Je le ramassai, ça a l'air marrant. Au même moment, quelque chose bondit sur moi. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un.

« Nya-aaaaaa!~ Yoruichi-sama! 
-Que... »

Elle me cogna la tête, et recula. Je fis deux pas en arrière pour voir qui c'était. Bizarrement, je n'arrivais pas à la reconnaître, même si je suis sûr que je l'ai déjà vue quelque part. Je n'ai qu'à tester mon mini canon à kido sur elle, fallait pas m'attaquer. J'avais du mal à viser, ce truc était trop petit. Bam ! Un coup partit.

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'Battle Royal' :

L'inconnu avait mystérieusement atterri sur le balcon du troisième étage par l'opération du saint-esprit, aussi Soi avait-elle cru qu'il s'agissait de Yoruichi.

Mais quand Soi entra en contact avec cette peau rugueuse et scarifiée, et surtout cette taille bien trop grande, il était évident que ce n'était pas sa chère Yoruichi-sama.
Urahara peut-être? Non, il avait la peau douce, lui, elle le savait... Ehm.

Soi recula un peu en accrochant ses bras autour du coup de l'inconnu, étant toujours sur son dos, afin de l'identifier, quand un grand "bang" se fit entendre. Quelque chose de petit et rapide frôla l'oreille de la shinigami, qui resta bouche bée.

-Yoruichi-samaaa! Euh non, t'es qui toi? Tu as osé m'attaquer??

Le ton de sa voix était passée de la douceur à la rage la plus folle. Elle fulminait, les yeux endiablés, et gesticulait en tout sens; elle finit par enfin reconnaitre qui était son adversaire:

-Zaraki Kenpachi! Vous ici! Qu'avez-vous fait de Yoruichi-samaaaaaaaaaa?!

Elle se mit à se tordre comme une diablesse, lui filant des coups de pieds, des coups de coudes, des coups de poings, elle qui était à califourchon sur les épaules du Kenpachi, telle une Yachiru version taille normale. Elle tapait si fort et il se débattait tellement qu'ils finirent par se rapprocher de la kitchenette.

Là, Soi, qui bondissait, attaquait, griffait, attrapa tout ce qui lui venait sous la main: les crackers, les gâteaux, les tartines de boursins.

-Tu as kidnappé ma Yoruichi-sama! hurla-t-elle Non, tu l'as séquestré! Et si tu l'avais assassiné? Traitre!!

Elle s'interrogeait à voix haute, en plein délire. Ne sachant que faire pour venger son cher mentor de la folie meurtrière de cet homme, elle jeta toute la nourriture qu'elle avait attrapé sur son visage, puis se décida à l'étouffer. Il devait mourir, le scélérat!!
Elle lui ouvrit la bouche en pinçant les côtés de sa mâchoire, et lui enfonça un mélange de chips, de chocolat et de boursin dans le bec, puis le força à refermer la mâchoire et à avaler.
Ceci fait, elle se rendit compte qu'elle tenait toujours dans sa main gauche le couteau de cuisine.

-Je vais te couper les cheveux, Zaraki Kenpachi! et toujours à califourchon, elle tenta de couper une des grandes mèches à clochette du capitaine. Elle s'y était mal prit, en plein dans sa folie, et les coupait comme on coupe une tranche de pain. Mais elle tenait bon, et continuait sa tentative de coiffure. Peut-être pourrait-elle couper les cheveux de Yoruichi-sama?~

Ah! S'il arrêtait de bouger, elle pourrait faire une coupe un peu plus symétrique comme ça!

[hrp: un peu court, sorry ^^]

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'Battle Royal' :

Soi était tout à son affaire, en train de scier les cheveux du Kenpachi comme du bois, avec son couteau. Il y avait trop de gel, c'était du béton armé ce truc!
Elle se battit pendant plusieurs minutes avec son client, ce dernier ruant comme un bœuf, donnant l'impression à la capitaine de faire du rodéo -du coup elle agrémentait son sport de petit "olé taureau, taureau! Oooh la! Oooolé!!"- mais elle finit par réussir à virer quand même une petite mèche de cheveux, la chute étant accompagnée d'un petit "diiing" de clochette. Tiens, il avait ce genre de truc dans les tifs lui? C'était pas sensé être un accessoire féminin ça? Ca plairait peut-être à Yoruichi-sama, elle adore les trucs qui font ding-ding.
Le bruit avait dû calmer le fou furieux car il ne bougeait plus, préférant fixer son bout de cheveu plein de gel tombé au sol. Soi en profita pour se repositionner mieux à califourchon sur les épaules de ce dernier, claqua sa langue d'un petit air satisfait et dit d'une voix tonitruante:

-Ah! A la bonne heure! Je vais pouvoir te faire une coupe symétrique! Bouge pas hein! clama l'apprentie-coiffeuse. Je veux tes clochettes!

Mais au moment où elle s'apprêtait à scier la deuxième touffe de cheveux, le kenpachi se mit à hurler:

-Mais qu'est ce qui te prend espèce de folle !! T'as vu c'que t'as fait ?!!! Ça va se payer !!!!

Et il se mit à gigoter comme un beau diable, tirant des balles de métal dans un bruit assourdissant vers la tête de la capitaine toujours juchée sur les épaules du type. Soi esquivait en se tortillant, tout en continuant à serrer fermement entre ses doigts les fringues qu'elle tenait. Combien de balle avait ce bidule? Il se rechargeait par magie ou quoi? Mais pas le temps de s'interroger plus: la jeune femme entendit dans son dos un petit bruit fort désagréable: y'a un truc qui allait tomber. Elle leva prudemment la tête en faisant la grimace: le lustre, son lustre! En vrai faux cristal! Meeeerde quoi!!!
Il allait se fracasser par terre sous ses yeux d'une seconde à l'autre. Le type en dessous d'elle avait dû faire la même conclusion car il poussa un juron disgracieux.
Soi posa rapidement ses pieds sur les épaules du type, et sauta comme un chat sur le canapé installé plus loin dans la pièce. L'instant d'après, elle se retourna pour voir le plafonnier tomber dans un tonitruant bruit de verre cassé... Sur la tête du gars.
La capitaine resta un instant sans bouger, bouche bée. Zaraki Kenpachi avec un plafonnier rococo fait de fausses perles et de morceaux de verre sur la tronche c'était quand même assez comique à voir. Elle se mit à rire comme une folle, se tenant les côtes et tapant du poing sur le pauvre canapé qui allait être bientôt fichu si elle continuait comme ça. Mais elle reprit rapidement son sérieux, se rendant compte des dégâts, s'assit comme il faut sur le sofa, et dit d'un ton mi-hilare, mi-furieuse:

-Tu as cassé mon lustre, espèce de mal-éduqué! Non mais tu t'es vu avec ces perles sur la tête, tu t'prends pour une diseuse de bonne aventure ou quoi? Entrer chez les gens comme ça en plus! Tu as intérêt à me rembourser!

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Soi, mi-amusée, mi-furieuse, regardait ce grand gaillard avec ces perles et ces breloques sur la tête. Qu'il avait l'air naze quand même!
Elle avait beau lui parler, il la regardait avec des yeux de veau. C'était fortement désagréable, et il montait en la capitaine comme une envie... De lui exploser la tronche. Il suffirait surement de peu pour qu'elle se déchaine à nouveau.
D'ailleurs, pourquoi s'était-elle excitée tout à l'heure? Elle ne s'en rappelait plus. Serait-ce la colère qui l'ai aveuglé au point de ne plus se rappeler ce qu'elle avait fait l'instant d'avant? Bizarre comme situation, et très déplaisant. L'avait-on drogué? Non, impossible, elle avait elle-même préparé à manger... Ah tiens, finalement des bribes de souvenirs revenaient. C'était peut-être surtout à cause de l'affreuse odeur de bouffe qu'elle avait sur les mains. Elle les regarda un instant: elles étaient recouvertes d'une substance verdâtre et visqueuse, qui donnait pas envie de manger mais plutôt de gerber. En plus, ça schlinguait le sucre, le fromage, l'huile d'olive et le chocolat. Dégueu.
Elle leva les yeux, et regarda autour: la pièce était dévasté. Déjà avec l'autre nul et son plafonnier sur la tête au centre, et les débris de vaisselle et de nourriture qui jonchaient le sol, on aurait dit qu'une tornade était passée là.
De temps à autres, elle guignait vers le naze qu'elle avait en face d'elle. Il semblait complètement prostré, la regardant avec un air de bulot cuit. Il grimaçait un peu de temps en temps, comme s'il réfléchissait. Encore un peu et on aurait pu voir les écrous de son cerveau tourner pour trouver comment on fait pour bouger.
Mais la capitaine était plus occupée à regarder l'état lamentable de son chez elle. Elle était plus ordonnée au Seireitei. Ce n'était forcément pas de sa faute. Ça ne devait venir que de l'autre barbare déguisé en madame Irma. Ce dernier d'ailleurs se mit à sourire d'un air sadique. Qu'est-ce qu'il avait eu comme idée pour se réveiller d'un coup de son bug de cerveau?
Il pointa l'objet qui avait décroché son lustre du plafond: un bidule noir avec une gâchette qui faisait clic-clic. Ça faisait un bruit vide, son machin devait être -enfin!- vide. Depuis le temps! On aurait cru que ça se rechargeait tout seul ce truc. Madame Irma avait dû croire à ce phénomène aussi car son sourire s'effaça rapidement, laissant place à son habituelle tronche renfrognée.
Il fit alors enfin un geste, inattendu pour la jeune femme qui pensait que jamais plus il ne saurait faire l'usage de ses jambes: il sortait. Avec son lustre sur la tête!

-Hey connard! Mon lustre! Rend-moi mon lustre!! Casse pas la fenêtre meeeerde!! se mit-elle à hurler en le voyant défoncer la baie vitrée d'un coup de coude.

Elle se mit à lui courir après, mais c'était trop tard, il avait déjà fichu le camp. Ah la charogne! Il allait payer! Mais contre toute attente, il revint, avec des petits objets dorés dans les mains. Qu'est-ce que c'était que ces machins? On aurait dit les bitognos qu'ils lui envoyaient en faisant un bruit infernal. Il allait donc recommencer, vu qu'il enfonçait ces bidules dorés dans le trou. On aurait cru qu'il le bourrait de suppositoires. Mais apparemment, ce naze ne savait pas comment recharger l'arme, car celle-ci continua de cliqueter dans le vide. Soi se mit à rire comme une folle.

-Mais quel naaaze! T'es même pas fichu de te servir de ce truc!

Bien sûr, elle se garda bien de dire qu'elle-même ne savait pas comment ça fonctionnait.
Furieux, l'abruti à la coupe dépareillée se mit à lui balancer tout ce qu'il trouvait dans la pièce. La jeune femme esquiva à chaque fois, parfois de justesse. Il savait même pas viser ce type! Comme tous les mecs d'ailleurs... Quand il ne trouva plus quoi balancer, il lâcha sa dernière arme: son bidule noir qui alla sa fracasser en deux contre le mur.
Soi soupira, regarda son adversaire avec un air vainqueur, et s'épousseta un peu. Elle avait des copeaux de salade plein ses vêtements. Elle arrêta très vite quand elle vit qu'elle étalait dessus la pâte qu'elle avait sur les mains.
Quand elle releva les yeux, il s'avançait vers elle, aussi se mit-elle en position d'attaque, prête à mordre s'il le fallait.
Il la regarda d'un air hargneux, lui demandant de dégager le passage. Elle se détendit, lui fit un petit sourire et dit d'un ton doux:

-Mais bien sûr, je t'en prie, passe.

Elle le laissa la dépasser, puis elle fit volte face et lui flanqua un coup de pied dans le dos qui le fit tomber à terre.

-Nan mais tu t'y es cru ou quoi? Comme si j'allais te laisser faire, s'pèce de barbare! Et la politesse tu connais?!

Pendant qu'elle hurlait tout ça, elle se mit à sauter à cloche-pied sur son dos comme si elle jouait à la marelle, en tapant de temps en temps sur sa tête avec le talon de son pied, et essuya au passage ses mains crades sur les fringues du type comme s'il s'agissait d'une serviette éponge.

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'Battle Royal' :

« Mais bien sûr, je t'en prie, passe. »

Hum... bizarrement, elle dit ça avec un air serein et agréable. Ce qui n'allait pas du tout avec son caractère de chien. De toute façon, je sais que c'est un piège. Mais en même temps, quels sont mes choix ? Si je reste la, elle va me sauter dessus, et si j'avance... elle va me sauter dessus. Tant pis, allons récupérer le canon.

« Nan mais tu t'y es cru ou quoi? Comme si j'allais te laisser faire, s'pèce de barbare! Et la politesse tu connais?! »

Elle m'assena un coup dans le dos, et je glissai sur un morceau de laitue mouillé qui trainait la. Puis... elle me sauta dessus. Elle commence à me gonf... EH ! Le coup de talon c'était pas nécessaire ! EH !! J'attrapai sa cheville quand elle voulu recommencer, et la fis tomber au sol. Sans la lâcher, je me relevai, et attrapai le canon. Que c'était drôle. Même la tête en bas elle continue à me frapper. Mais quelle folle ! Comment on a pu accepter une chose pareille comme capitaine ? Je la fis tourner autour de ma tête tel un vulgaire lasso, puis je la jetai par la fenêtre. Bon débarras. Observons maintenant le canon... il n'est pas cassé, il s'est séparé. Eh, on dirait que je peux faire rentrer quelque chose dans cette partie la... J'insérai une partie de mes trucs dorés, et cherchai l'endroit ou je pouvais assembler les deux... enfin, j'me comprend. Ah, ya un trou là. Non, dans l'autre sens... voilà, c'est rentré. Et maintenant, je peux tirer ? J'avançai vers la fenêtre et regardai en bas. La pauvre était tombée dans une grande poubelle, bloquée par les détritus. Je pointai mon canon vers elle, et appuya sur le bidule. Clic. Raaah, ca marche toujours pas... il doit bien y avoir un moyen... j'ai peut être oublié quelque chose... tiens ? Elle n'est plus dans la poubelle. Où est elle passée...

6/10

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Soi s'amusait comme une folle à sauter à pieds-joints sur le dos de ce mastodontes aux muscles peroxydés, pendant que lui râlait et soufflait comme un bœuf.
Sauf qu'il l'attrapa par la cheville et la fit pendre dans les airs comme une vulgaire chaussette. Mais la jeune femme ne se laissa pas abattre -enfin si maintenant qu'il l'avait balancée par terre- et continuait de lancer des coups plus rapides les uns que les autres, montrant qu'elle savait y faire avec le hakudo. Le gars ne se démontait pas, la tenant bien au sol en appuyant sur son estomac. Si ça continuait elle allait lui gerber dessus; elle commençait d'ailleurs à ne plus sentir ses entrailles, ou plutôt, elle avait l'impression qu'elle se transformait en pâté pour chat.
Chat, chat, chat... Yoruichi-sama!
Elle redoubla les coups, se débattant comme une diablesse, jusqu'à ce qu'elle se sente enfin libérée. Soi poussa un profond soupir de soulagement, sentant un afflux de sang et d'air rentrer dans ses organes.

Mais la joie fut de courte durée car à peine retrouvait-elle ses sens complets qu'elle se sentit à nouveau soulever par la cheville. Elle gesticula comme un vers, envoyant des coups de pieds de sa jambe libre sur cet espèce de gorille à la tête engluée de gel.
Elle se sentit soulevée, soulevée... Puis tournée, tournée, tournée... Elle avait l'impression d'être dans un grand 8 ou un manège détraqué. Elle hurlait à plein poumons pour qu'il la lâche, sinon elle allait vraiment dégueuler.
Il écouta ses suppliques -ou peut-être ne pouvait-il plus supporter de perdre un tympan à chaque cris- mais il la lâcha enfin.

Elle fila droit comme une flèche, emportée par l'énergie du lancer. Elle vit passer comme une fusée l'appartement dans un enchevêtrement de couleur et se retrouva balancée par la fenêtre. Chute libre, direction... Un matelas? Non, ça schlinguait trop. Des sacs poubelles! Elle avait atterri dans une benne à ordure pleine à ras bord de détritus, dont certains sac étaient crevés, faisant suinter des liquides malodorants et collants sur ses vêtements et sa peau.
Il s'était cru aux jeux olympiques à l'épreuve du lancer de poids ou quoi? Soi fulminait. Elle vit sa tête dépasser de la fenêtre, et le regarda d'un air rageur. Depuis quand il s'inquiétait pour elle, il avait perdu son hochet en la lançant comme ça?
Ah non, il ne s'inquiétait pas pour elle, il cherchait un truc à viser. Il pointa son arme sur elle, et voulu tirer. Heureusement pour elle, il n'avait toujours pas compris le système de recharge et s'était encore planté.
Elle le vit à nouveau disparaitre à l'intérieur de l'appartement, aussi en profita-t-elle pour sortir non sans mal de la benne, et d'enlever une peau de banane pourrie de ses cheveux.
Elle était toute sale, et elle puait la poubelle. La journée était maintenant bien commencée, le soleil ayant pratiquement finit sa course dans le ciel. Vivement que ce mec se barre de chez elle pour qu'elle prenne une douche... D'ailleurs, c'est ce qu'elle allait faire.

Elle ne l'avait pas invité, il était venu d'une manière totalement outrageante, se permettait de fiche en l'air son appartement, maintenant de l'envoyer dans une benne et pour couronner le tout, de vouloir la tuer. Ça n'allait pas se passer comme ça.

Elle bondit contre le mur, et s'accrocha à la gouttière de l'immeuble pour grimper à son logement. Elle atterrit en douceur sur le balcon, quand elle remarqua quelque chose de brillant au sol: son couteau de cuisine. Il était un peu sale, mais toujours intact. Elle avait dû le perdre pendant son... "voyage" dans la benne. Elle le récupéra discrètement en rampant, tandis qu'elle entendait les pas de son homologue retourner vers la fenêtre. Elle recula dans l'ombre du balcon, et attendit qu'il arrive.

Apparemment, il la cherchait. Elle bondit en hurlant, la lame au dessus de sa tête, la brandissant comme une hache.
Clac.
Elle venait de lui trancher net sa mèche de cheveux déjà amochée. Elle sourit d'un air diabolique, et pendant qu'il la regardait avec fureur, elle lui ficha un coup de pied qui l'envoya valdinguer par dessus la rambarde, l'envoyant -à son plus grand bonheur- sur la route.
Un bus approchait à grande vitesse. Avec un peu de chance, il allait se faire écraser et ce serait tant mieux.
Soi retourna dans l'appartement, ferma ce qui restait de la baie vitrée cassée et fila en direction de la salle de bain en faisant du gymkhana autour des détritus, où elle alla se doucher en maillot de bain -on ne saurait si Yoruichi-sama arriverait à ce moment là après tout...


7/10

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'Battle Royal' :

*Clac !*

Qu'est ce que... une mèche de cheveux vient de tomber sur mon nez. Non... Non ! NAON ! Elle n'a pas osée faire c... ouch. Je viens de me prendre un méchant coup sur la nuque, je suis actuellement en l'ai... SCRATCHHH … sur le bitume. Grah, ca va se payer. Kurotsuchi a intérêt a me refaire une belle touffe de ch'veux pour réparer ca. Heu ? C'est quoi ce br... Aaah ! Je mis mes mains en face de moi comme réflexe, et un bus se heurta contre moi. Je le ralentissais – pulvérisant mes sandales sur la route – en forçant avec mes mains, jusqu'à ce qu'il s'arrête. … AAAAH ! Mes bras, je sens plus mes bras ! Putain, ce que ca va vite ces trucs la ! C'est... bon, ca va mieux. Un léger fourmillement. Tous les passagers se ruèrent vers les portes de l'engin pour s'enfuir, ne restant que le chauffeur, qui me fixait a travers le pare brise cassé. Il fait la même tête qu'Ichigo quand il me voit. Oh, peut être qu'il peut m'aider a refaire marcher le canon ? Je le sortit de ma poche, et le pointai vers lui.

« Eh, tu saurais pas comment ça marche ce truc ? J'ai remis des balles dedans mais ca veut pas tirer, regarde. »

J'appuyai sur la gâchette et un clic se fit entendre. L'homme vira au blanc, et s'évanouit sur le volant. Les humains sont vraiment bizarres. Je montai a l'intérieur du bus pour tenter de le réveiller. Il ouvrit enfin les yeux.

« Ho, comment ca marche ce truc ?
-AAAAH ! A...a...appuyez sur la pédale, et bouger le volant, c'est... c'est tout ! »

Et il s'en alla, me laissant tout seul, dans cet immense truc avec des roues. La pédale ? Le volant ? Ya rien comme ça sur mon canon... à moins que... Je m'assis sur le siège du conducteur, et appuyai sur la pédale. Rien ne se passe. J'essaye d'appuyer sur une autre... et le bus commence à avancer. Il vas dans le sens où je bouge le volant. Ouah, c'est trop fort, il faut les même a la Soul Society, ca m'évitera de chercher une destination pendant 2 heures a cause des fausses indications de Yachiru. D'ailleurs, je me demande si elle va bien. Je ne sens pas son reiatsu... de toute façon, je n'arrive plus a ressentir le reiatsu depuis que j'ai senti cette odeur immonde. Hum, ca commence a aller vraiment vite la. Je dois faire quoi pour qu'il ralentisse, l'autre pédale ? Ouaaah ! Il dérape et fonce partout ! Je vais lâcher la pédale... merde, elle est restée enfoncée a cause des dégâts ! Merde merde merde ! Je vais foncer dans... heuu... ca serait pas l'appartement de cette folle, par hasard ? Boum. Le bus fonça dans le bâtiment, faisant tout écrouler. Après ca, j'ai du recevoir une pierre sur le crane, parce que je sais pas trop ce qui c'est passé ensuite. Je suis toujours à la place du chauffeur... le bus est complètement détruit, et le plafond de l'habitation dans laquelle je suis maintenant... n'est plus là. Et d'ailleurs... je crois que je reconnais ce papier peint: c'est la maison de cette folle ! Bien fait pour elle, la prochaine fois, elle ne coupera pas ma mèche ! Hmm ? Il pleut ? Non, c'est de l'eau qui coule d'un tuyau défoncé. La salle de bain est complètement morte. Il y a des morceaux de baignoire dans la carcasse du bus. Il y a un morceau la, un autre ici, et...

Elle est là, les jambes écartées, la tête sous un débris. Je détournai le regard, choqué. Non pas gêné, choqué ! Je sortis du bus, encore un peu étourdi par le choc, et tentais de retrouver mon canon...

6/10

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'Battle Royal' :

Soi se douchait, ou plutôt se décrassait. Elle shlinguait à plusieurs mètres à la ronde, et il lui fallu vider une bouteille entière de gel douche pour avoir l'impression d'être propre. Sauf que maintenant elle avait la peau aussi huileuse qu'une anguille, et que tout glissait, l'empêchant de choper des objets.
Elle entreprit également de nettoyer le couteau, dont elle ne voulait pas se séparer, sans trop savoir pourquoi. Il ne ressemblait pas du tout à son wakizashi, mais à une espèce de miniaturisation du zanpakuto du ryoka Kurosaki.
Quoi qu'il fut, elle le nettoya, sans vider dessus cette fois-ci le contenu d'une bouteille de bain douche au monoi.
Ça sentait bon ce truc, mais ça prenait à la tête quand même!
Elle sortir en titubant, se cassant la gueule au passage sur le carrelage mouillé, en tenant heureusement toujours fermement son couteau. La douche étant très petite, les trois quart de l'eau utilisée avait servi à laver le sol (surement une technique humaine pour économiser de l'eau, usage deux en un), ce qui le rendait extrêmement glissant. Heureusement qu'elle avait mis un maillot de bain!

Elle s'apprêtait à sortir le deuxième pied de la douche (bah oui elle avait fait le grand écart en tombant) quand elle entendit distinctement une série de bruit pour le moins fracassant: le moteur d'un véhicule, un mur qui s'effondre, le sol qui se dérobe sous ses pieds. En geste de survie, elle s'accrocha en hurlant au rideau de douche, comme un ouistiti à une branche, les deux jambes écartées pour se tenir aux parois restantes de sa pauvre salle de bain.

Quand elle rouvrit les yeux, elle était couverte de poussière. Toussant comme une apoplectique, elle chercha la cause des dégâts: un bus. Non, le bus. Le bus qui avait écrasé ce mastodonte sans aucune éducation. Enfin, rectification, elle avait cru que ce bus allait l'écraser. Manifestement, c'est lui qui l'avait écrasé.

Furibarde, elle l'entendit se dégager, et la regarder. Aussitôt, son visage vira au rouge tomate et il s'extirpa tant bien que mal pour s'éloigner le plus possible d'elle. Tsa! Il ne connaissait rien à la beauté des femmes. Qui aurait voulu de lui en même temps? Celle qui se retrouverait dans ses bras serait soit maso, soit assomée, et risquerait de toute manière de finir broyée.

Le rideau de douche, qui ne tenait que par de maigres anneaux en plastiques commençaient à se détacher les un après les autres, faisant tomber la jeune femme un peu plus dans le vide à chaque fois, le bus étant trop bas pour poser pied à terre dessus. Dans un rugissement digne de Jane (ou plutôt de Tarzan) elle se servit du rideau comme d'une liane, après avoir mis entre ses dents le couteau qu'elle avait toujours miraculeusement tenu dans la main. Avec un magnifique "Tayoooooo!" elle se balança plusieurs fois, se donnant de l'élan, et aterrit dans ce qui restait de salon, directement sur le dos (encore!) du fautif. Cette fois-ci, pas de quartiers! Dans une série de hurlements, elle le taillada un peu partout, plantant son couteau sur sa peau dure comme du crocodile.
Elle tomba cependant à terre, et vit l'étendue des dégâts: son salon était en miette, le canapé pendait lamentablement d'un étage à l'autre, des tuyaux aspergeant d'eau sortaient des restes de murs, le papier peint était fichu, mais surtout, sa kitchenette était réduite en morceau, mélangeant la nourriture à la poussière. Devant ce désastre, elle s'effondra à genoux, en pleurant, les mains sur le visage.

-Mon gateau! Mes bentos! L'appartement de Yoruichi-samaaaaaaa! Tout est détruiiiiiiiiiiiit! Que va dire ma Yoruichi?! Je suis déshonorée!

Et elle chiala de plus belle, oubliant momentanément que le responsable était juste à côté d'elle.

3/10

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