Sauvetage en eaux troubles

Il était une fois une petite fille nommée Yuna. Elle vivait avec ses parents à Karakura, près de la rivière, loin des tumultes de la ville. Sa beauté n’avait d’égale que son caractère de merde, disons-le franchement. Fille unique, elle avait pris l’habitude de se faire chouchouter par ses géniteurs, qui, vraiment pas doués en matière d’éducation, lui laissaient faire absolument tout ce qu’elle voulait. Par des crises de colère, de pleurs, la petite Yuna arrivait à obtenir absolument tout ce qu’elle voulait à tout moment de la journée.
Un nouveau ballon pour jouer dans le jardin alors qu’il y en a dix-milles déjà dans sa chambre ? Pas de problème ! Il suffisait de se rouler par terre au moment de faire des courses. Vouloir une glace alors qu’il y a une queue de vingt mètres chez le marchand tout en sachant qu’il y en a déjà à la maison ? No problem ! Pleurer sur commande était devenu naturel pour Yuna.
Dernièrement, elle avait voulu un petit chien. La pauvre bête ne résista pas au caractère de la fillette et mourut noyé dans la salle de bain, alors qu’elle voulait jouer au sous-marin avec lui… Les parents décidèrent alors de lui acheter une tortue (qui ne risquait pas de décéder dans la salle de bain). Mais n’appréciant pas cet être décidément très lent et qui ne voulait jamais aller chercher la baballe, Yuna l’abandonna sur la route… Trois jours plus tard, les restes de la coquille étaient encore visibles sur le bitume.
Bref, cette petite était un cauchemar ambulant et les animaux avaient pris l’habitude de se cacher lorsqu’elle allait jouer au parc.
Vint un prince charmant, un petit garçon du même âge de Yuna. Allant à la même école, il avait pris l’habitude de la raccompagner chez elle avec sa maman et tous les soirs, elle lui faisait un petit bisou sur la joue, qui le laissait complètement gaga. Il se décida à lui avouer sa flamme et un jour, voulut lui prouver son amour en lui offrant un petit chaton. La pauvre bête, sentant qu’elle ne passerait pas l’hiver si elle était confiée à Yuna sortit les griffes, et par désespoir griffa la petite qui se mit aussitôt à pleurer. D’une main de fer, elle prit l’adorable bestiole par la peau du cou et se dirigea vers la rivière traversant la ville. Personne n’avait le droit de toucher sa magnifique peau et ce chat allait connaître son châtiment. Cependant, le Prince ne le voyait pas de cet œil. Au moment où Yuna allait mettre fin à la vie de l’animal, il l’attrapa en plein vol et poussa sa fiancée, lui révélant que tout était fini entre eux.
Bon, il aurait voulu qu’elle tombe au sol, pour ne pas être accusé de meurtre passionnel, mais Yuna, perdant l’équilibre, trébucha et tomba la tête la première dans l’eau polluée que même les poissons ne survivent pas dans une eau aussi sale.

Alors qu’elle se battait contre le courant qui l’amenait au loin, elle se jura de se retrouver un jour ce traitre et de lui donner une mort des plus douloureuses. Cependant, elle était un peu en train de se noyer et apeurée, hurla de toutes ses forces.

Un pas. Silence. Un second. Bruit angoissant. Un troisième. Dans le noir, se profile une ombre, immobile, glacée. L'homme insouciant, glissant doucement en avant vers la sortie ne la voyait pas, tandis que, haute de deux mètres, elle tendait ses crocs acérés. Soudain, entendant un craquement, l'homme se retourna, les yeux fous, le visage pétrifié par l'horreur que lui inspirait l'immonde chose... Qu'est-ce que... Non, impossible, impossiiiiible ...!! To be continued.

"-Troooooooooop de suspens ! Pourquooooooooiiiiiiiiii ??? Pourquoi ne sortent-ils pas au moins DEUX chapitres par semaine ?!"

Lancé avec une violence sans pareille, un magazine écorné vola dans l'air lourd de cet après-midi d'été ; figé dans sur cette horrible image, le lecteur passionné se mordait les doigts de peur, comme s'il avait réellement accompagné le héros dans ses aventures hebdomadaires. Secouant sa coupe afro, il lança autour de lui un regard indiscernable en dessous de ses lunettes noires, tandis que de ses yeux coulaient d'épaisses larmes de déception et de stress. Alentour, personne ne le regardait, il fallait dire que ce genre de crises lui arrivaient chaque semaine, et qu'au bout de cent années, ils avaient fini par s'y habituer. On ne prive pas un otaku de sa lecture impunément (et cela, Rose le savait mieux que quiconque, et pourtant, il se plaisait à faire disparaitre mystérieusement les Gan-gan ou autres Jump magazines qu'il pouvait trouver dans le hangar qui leur servait à tous de logis) ! Assis sur les différents niveaux écroulés de l'entrepôt désert, chacun vaquait à ses occupations : endormis pour la plupart, ou plongés dans des plus ou moins lectures édifiantes (ceci allant des ouvrages littéraires ou catalogue de lingerie féminine), ils partageaient tous un sentiment commun : l'ennui.
En effet, leurs journées se résumaient à celle d'un vieux chat : se lever, manger, se rendormir. Attendant leur heure, ils avaient fini par un peu s'empâter, à un tel point que certains en oubliaient même les règles les plus élémentaires de l'hygiène et se livraient à une dépravation sonore et olfactive assez difficile à supporter. Cela dit, ce genre de choses jetaient une ambiance serrée entre les (pour ne pas dire "le") troubles-paix et le reste des habitants du foyer, à qui il restait encore un semblant de savoir-vivre fort discutable cependant. C'est ainsi que Love se retrouva à la porte, le nez par terre, les genoux pliés sur le béton, alors qu'une voix de petite fille en colère lui hurlait une insanité que nous ne traduirons pas ici.

Beuuuuh ! Il n'avait pas changé de training depuis deux semaines, et alors ? Eux non plus, ils ne s'étaient pas changé ! C'était pas sa faute, à lui, s'il avait laissé tomber de la sauce sur son pull, et si ses sécrétions hormonales étaient plus développées que celles des autres, et si son jus d'orange lui avait éclaté à la figure, et si Hiyori avait frotté la terre de ses sandales sur son arrière de pantalon ! Enfin soit. Un peu de dignité, que diable, il avait une mission. Empoignant son sac de courses, il se leva d'un coup, redressa ses lunettes avec un sourire héroïque, puis regarda la liste que lui avait fourni Shinji. Ahaha, bien fait, ça ! Il fallait acheter du surimi, et Rose détestait ça ! Ça lui ferait les pieds, tiens, et lui ferait aussi payer sa révélation du chapitre de la semaine passée, avant qu'il n'ait pu le lire ! Souriant à cette idée puérile tout en avançant, Love eut tôt fait de remarquer qu'il n'était pas seul. Des pas derrière lui lui indiquèrent qu'il n'avait sans doute pas été le seul à avoir été mis dehors pour effectuer cette corvée, seule occasion pour eux de sortir, d'ailleurs.

"-Tiens, Kenseï... Je suppose que c'est à notre tour d'écoper de la corvée des courses..."

Love sourit, puis se concentra sur sa marche, empruntant une ruelle qui devait servir de raccourci. Au delà de celle-ci se trouvait un petit parc en bordure du canal de Karakura, qui coulait lentement dessous quelques ponts avant de se perdre dans le lointain, vers l'étendue vaste du pacifique, à quelques centaines de kilomètres de là. Que le monde était petit ! Se grattant le menton, le vizard lança un coup d'œil à son compagnon plus en retrait. Ils étaient bien amis, membres du même groupe et isolés tous deux d'un monde qui les avait banni, mais pourtant, il ne le connaissait pas bien, et c'était sans doute réciproque. Cependant, la caractère un peu brusque de l'ancien capitaine de la neuvième division n'ouvrait pas le dialogue, et les sujets de discussion qui venaient à l'esprit de son ancien collègue ne s'étendaient qu'au domaine "de la pluie et du beau temps".
Silencieux, mais non pas moroses, ils traversaient à présent la petite plaine de jeux, calmes. Tandis qu'ils allaient la quitter pour se rendre dans la supérette du coin de l'avenue, un cri retentit à leurs oreilles. Allons bon, qu'est-ce que c'était que ça ? Le boucan semblait provenir de la rive toute proche, mais pourtant, il n'y avait personne, à part un gamin qui courait à toutes jambes, tenant une petite chose entre ses bras. Love se passa ses deux mains derrière sa nuque et afficha la moue typique du sans-soucis, se grattant un tibia à l'aide de sa basket trouée. Un second cri, plus fort que le précédent cette fois, cingla les nuages. Ça venait de l... mais ?! Une jeune fille à l'eau !

"-Bon, ben... il est temps de prendre un bain, je suppose..." dit le vizard en jetant à son compagnon son sac vide, et vidant ses poches pleines de bonbons avariés et collants sur le sol. Il enleva rapidement ses chaussures, puis sans attendre, il plongea. Les héros volent toujours au secours de la veuve et de l'orphelin.

De l’eau ! Partout ! Tout autour !
Dans un bain, c’est plutôt fun… Déjà, l’eau est claire, souvent remplie de bain moussant dans lequel il est rigolo de cacher le petit canard et de s’amuser à le chercher. A la piscine, elle pique les yeux car bourrée de chlore, mais elle n’en reste pas moins agréable. A la mer, elle forme des vagues énormes d’au moins dix centimètres, faisant ainsi tomber tout les mioches sur la plage qui en redemandent encore et encore.
Celle qui habitait la rivière, elle, était infestée de polluant de toutes sortes, empêchant la reproduction des poissons, les tuant à petit feu. Il était peu recommandé de se baigner dans cette eau… A moins de ne pas vouloir d’enfants plus tard, bien sur.
Yuna commençait à fatiguer à force de se battre contre ce courant. Faisant des pieds et des mains pour se maintenir un temps soit peu à la surface, il lui arrivait de couler légèrement, buvant par la même occasion la tasse (par chance pour l’humanité, la gamine était désormais vouée à une stérilité absolue). Mais rapidement, elle se reprenait. Non ! Elle ne mourait pas ainsi ! Elle avait une connaissance à punir pour tout le mal qu’il lui avait fait. Et elle se débattit de plus belle. Hélas, que pouvait une fillette contre le tumulte des vagues ? Les maigres forces qu’elle engageait dans ce combat ne faisaient pas le poids contre la puissance du courant. De plus, le froid n’aidait en rien… Rapidement, elle sentit ses membres s’engourdirent. C’était fini… La mort allait la prendre par la main, l’entrainant dans les Abysses. Adieu monde cruel, adieu glace à la fraise, adieu parents bien-aimés qui ne lui offriraient pas le cheval qu’elle voulait avoir pour son anniversaire…

C’est alors qu’elle se sentit attrapée, comme si une main l’avait empoignée… La main de Dieu ! Ca y est, elle partait pour un monde inconnu, qui l’acclamerait. Et elle deviendrait la nouvelle Impératrice des Cieux, tout le monde se prosternerait devant elle, lui offrant par la même occasion des crêpes au nutella et des gaufres avec de la chantilly.
Mais finalement, au bout de quelques secondes, elle réalisa qu’elle était toujours dans l’eau, portée par de puissant bras. Son héro ! Son sauveur ! Son prince ! Il était là, il avait risqué sa vie pour elle ! Ayant le soleil en plein dans les yeux, elle n’arrivait pas à distinguer ce preux chevalier. Sûrement qu’il avait les cheveux blonds, fins et un visage délicat. Pour Yuna, il ne pouvait en être autrement.

Finalement, ils parvinrent à la berge. La petite fille fut déposée au sol, saine et sauve. Reprenant ses esprits et son souffle, elle toussota afin d’évacuer l’eau qui avait quelque peu envahie ses poumons. Puis elle daigna enfin lever les yeux sur l’homme qui lui avait sauvé la vie et… Horreur ! C’était quoi cette arnaque ! Il ne ressemblait pas du tout à un prince !! Une coupe afro, un gros nez... Yuna en resta coi. Un terroriste !! Effectivement, c’est la première chose à laquelle pensa la petite fille… C’est alors qu’elle aperçut non loin un type tout aussi louche, avec des cheveux gris comme les vieux et son ancien ami (parce que maintenant, ça n’était plus mais alors plus du tout son ami).

D’ailleurs, celui-ci tenta d’expliquer le pourquoi du comment au gaillard qui venait de lui bloquer la route.

« J-j-j-je m’enfuyais pas, j’vous jure M’sieur ! J-j-j’allais chercher de l’aide… heuu c’est un accident, j’vous jure ! J’veux pas aller en prison !!! » Affolé, le pauvre garçon commença à pleurer toutes les larmes de son corps.

De son côté, Yuna, voyant la comédie que son meurtrier faisait commença elle aussi à sangloter.

« Il l’a fait exprès !! Il m’a poussé dans l’eau !! Je veux ma mômaaan !! Je veux rentrer chez môôaaaa !! »

Et voila que les deux gamins, chacun de leurs côtés, pleuraient à chaudes larmes…

Cherchant à être prise encore plus en pitié qu’elle ne l’était déjà, elle agrippa la manche de son sauveur et leva des yeux de chat Potté vers lui, dans l’espoir que justice soit réparé. Il fallait que l’autre paye, qu’il croupisse en prison pour finalement mourir à petit feu dans une cellule sans fenêtre.

Ni une ni deux, Love avait, dans un saut magistral, rattrapé la petite fille trempée jusqu'au os et opéré un bond en sens inverse qui rajoutait à la grâce de son action héroïque l'affirmation de son indéniable talent d'acrobate (on lui avait déjà hurlé "singe", il n'en croyait pas un mot). Il retomba sur la terre ferme, à peine mouillé, et déposa la petite fille sur le sol. Ohoho, comme il se sentait heureux, encore une fois, justice avait été faite, le mal avait été combattu ! ... Il s'arrêta un instant quand sa conscience lui fit remarquer qu'il n'y avait pas vraiment eu d'ennemi à affronter, mais il n'y fit guère attention. Jetant un œil à la petite fille, il s'accroupit prêt d'elle, approchant son gros visage rude à quelques centimètres du sien. Elle, toussotant et crachant une eau sale et verte, fort peu recommandable à la boisson, ne leva les yeux qu'après quelques secondes : le sourire qu'elle semblait avoir se déforma vite en une mine de déception chronique, que Love ne comprit pas. En général, les jeunes filles sautaient au coup de leur sauveur, ou les remerciaient en souriant en en pleurant de joie, il l'avait lu dans les conseils du mangaka dans shonen jump ! Bah, la petite devait être effrayée par Kensei et sa mine de voyou, ça devait être ça, n'est-ce p.. Ben, il était où ? Le vizard fixa l'endroit où il avait laissé son compagnon : personne. Un souffle de vent doux caressa le sol, soulevant une poussière et un sac en plastique. Un papier vint s'écraser sur le nez de Love. La liste de courses.

Remettant ses chaussures sans plus un regard pour la petite fille, l'ancien capitaine lança les yeux autour de lui. Sa tête fit plusieurs tours sur elle-même avant de se figer en face de sa cible. Il se releva, emportant la petite fille qui braillait à à présent à tue-tête sous son bras, et se dirigea vers son compère, qui toisait de toute sa taille un gamin en pleurs. Sans prêter attention aux tonitruants cris et aux plaintes contre le garçonnet, à qui la vue de l'ancien capitaine de la neuvième division semblait faire l'effet d'une journée en enfer d'ailleurs, Love se gratta le menton et déposa lourdement son paquet à côté de son compagnon ; la fillette étouffa de ses cris le bruit de sa chute, ou peut-être était-ce le garçonnet qui, hurlant, masquait tout cela, never mind. Cela dit, connaissant un petit peu Kensei, Love avait acquis la conviction qu'il ne risquait pas de bien s'entendre avec ses nouveaux camarades, et on pouvait parier beaucoup que ceux-là n'avaient pas le talent de Mashiro pour l'esquive des coups de poing... D'un autre côté, Love estimait qu'il avait déjà fait sa B.A. de la journée, et avait bien envie de rentrer en courant, quitte à sacrifier le liste de course qu'il tenait fermement dans son poing serré. Les héros ne sont pas censé s'occuper de la garderie !

"-Et on fait quoi, maintenant ?"

Love l'avait demandé, mais son esprit lui hurlait de planter son confrère là et de rentrer illico, d'autant plus qu'il venait de se rappeler avoir laissé son sac à mangas seul, qui, orphelin, serait la cible des rapines les plus diverses, fichu Rose. Cependant, Love ne pouvait abandonner son collègue, d'une part parce qu'il craignait pour la vie des enfants, aussi braillards qu'ils soient, et d'autre part parce qu'en remettant ses chaussures, il avait marché sur un de ses bonbons périmés de tout à l'heure, et que ça collait trop au sol pour pouvoir s'enfuir correctement. Il n'avait pas le choix, il devait assister Kensei dans cette affaire : "meurtre sur le Nil", ou presque, la rivière étant juste un peu moins romantique. Tombant assis en tailleur, le vizard se gratta la tête et, pris d'un éternuement soudain sans doute dû à sa petite visite aquatique, se moucha dans la liste de course, avant de la jeter nonchalamment derrière lui.

Bon. Il était évident, vu sa réaction, que c'était le gamin qui avait fait le coup. Cependant, les filles sont perfides, et il avait sans doute été manipulé et... Mouais, ça tenait debout. Il ne faut pas toujours se fier aux apparences, et cela, Love ne l'avait pas tiré d'un quelconque manga, mais de sa propre vie. Un air sombre lui recouvrit le visage un instant, alors qu'il se rappelait de ce jour-là. Il secoua sa coupe afro dans l'air, laissant tomber autour de lui une grêle de pellicules malodorantes. Tch, la vie continue... mais les héros doivent avoir l'air nostalgique et prendre une mine inspirée par un lourd passé !
Le doigt pointé vers le haut, le regard vainqueur, Love se rendit compte qu'il avait parlé tout haut, et il redressa ses lunettes sur son nez. Hum. Non, le gamin devait avoir fait le coup, mais la petite fille était-elle innocente ? Dans tous les cas, le simple fait qu'elle eut pu mourir pouvait suffire à déverser le blâme sur le garçonnet, qui fondait en larmes depuis quelques minutes déjà. Love lui tapota l'épaule d'un air paternel.

"- Allons, allons ! Tu sais que ce que tu as fait est grave ? Enfin, tout est bien qui finit bien, calme-toi. Tu ne le referas plus, on sait. Que s'est-il passé, donc ?"

Le vizard jeta un regard en coin à son compagnon pour lui intimer de rester calme, mais il douta que Kensei l'ait vu. Bah, s'ils continuaient de crier, une petite baffe ou deux ne pouvaient que leur faire du bien, non ?